Archives de catégorie : Thriller / Policier

La femme de ménage

Freida McFADDEN
(Edition City / janvier 2023)


Séduite par la photo de la couverture, cette sensation d’être observée !


Thriller / 3 mars 2023


Milla est prête à tout pour repartir à zéro et ne plus avoir à dormir dans sa voiture : supporter l’exécrable comportement de Nina Winchester et sa fille, dormir dans un réduit et ne pas être rassurée par Enzo le jardinier.
Heureusement que Andrew Winchester le mari de Nina est si agréable et compréhensif.
Nina apprendra à ses dépends que les apparences peuvent être bien trompeuses !

Freida McFadden est une auteure américaine.
Elle est médecin spécialisée dans les lésions cérébrales.
Elle a écrit plusieurs thrillers psychologiques et des romans médicaux.

Un véritable coup de coeur pour moi, première lecture de cette auteure.
Un thriller addictif impossible à lâcher, une envie irrépressible de connaitre la fin. Quelle fin ! Un dénouement innatendu et surprenant. Un scénario très bien ficelé et crédible comme je les aime !
Je me suis fait manipulée tout au long de ma lecture par les différents personnages.
Le huit clos accentue la sensation d’oppression et de suffocation par moment.
La construction en trois parties est intéressante et dans une continuité de compréhension.
Il faut toujours se méfier des apparences !


Les +

*La manipulation : Tout le long de la lecture je me suis fait manipulée en pensant que Nina souffrait de troubles psychiatriques, qu’Enzo ne parlait pas un mot de français et qu’Andrew était un ange. Et ce n’est pas tout….

*La construction du thriller en trois parties est très agréable. La première relate l’embauche de Milla, son histoire et son coup de foudre pour Andrew. La seconde comment Nina à rencontré Andrew et la personnalité de ce dernier et en dernière partie la compréhension de l’intrigue et le discours de Nina et Milla.

*Le huit clos de ce thriller accentue la sensation d’oppression et de suffocation par moment. Un huit clos captivant.

*Une plume qui est addictive, qui maintient en haleine et qui crée une envie irrépressible de connaitre le dénouement de ce thriller.

*L’intrigue est très bien ficelée et crédible. Le dénouement inattendu et surprenant, un vrai régal !

Les –

Je n’en ai pas à citer.

Toujours se méfier des apparences !

Note

L’énigme de la stuga

Camilla GREBE
(Edition Calmann Levy / janvier 2023)


Trop d’avis positifs pour que je puisse résister !


Thriller / 18 février 2023


Likke est rédactrice en chef et son mari est écrivain. Le couple est parent de jumeaux adolescents : David et Harry. Ils organisent dans leur maison de campagne une soirée pour la traditionnelle fête de l’écrevisse. Cette soirée se terminera tragiquement puisque Bonnie la meilleure amie des jumeaux sera retrouvée assassinée. Lequel des jumeaux est l’assassin ? Comment les faits d’aujourd’hui sont-ils liés à ce qui s’est passé il y a 8 ans ?

Camilla Grebe, romancière suédoise est née en 1968 à Älvsjö. Elle vit à Stockholm.
Elle possède une maîtrise en administration des affaires, elle a fondé la maison d’édition Storyside, spécialisée dans le livre audio.
Elle commence à écrire en 2009 en collaboration avec sa soeur Äsa Tröff  » ça aurait pu être le paradis » avec laquelle elle a depuis écrit 5 polars.
Certains de ces livres sont traduits en français à partir de 2010.

J’ai dévoré ce thriller qui m’a tenu en haleine tout le long.
Cette tragédie familiale ressentie du point de vue de la mère qui a toujours refusé qu’un de ses garçons soit un assassin m’a beaucoup touché. Se retrouver face à son impuissance comme n’importe quelle mère.
La description juste des ressentis avec une telle finesse est bouleversante et l’écriture à la première personne contribue à s’identifier à cette mère.
J’ai apprécié le regard porté sur les maisons d’éditions, l’univers impitoyable du business plutôt que la qualité de l’écrit.

La crédibilité de l’intrigue m’a séduite et j’y prête une attention toute particulière, elle était au rendez vous.

Le magnifique texte en introduction concernant les liens indéfectibles entre parents et enfants est une pépite.


Les +

*L’écriture à la première personne soit au nom de Likke soit au nom de Manfred donne plus de puissance et permet de s’identifier aux ressentis des protagonistes.

*La temporalité entre le passé et le présent qui est signalé à chaque chapitre et qui au fur et à mesure de la lecture permet de regrouper les éléments pour la compréhension des évènements.

*L’effondrement de cette famille qui est particulièrement bien décrit, on assiste à l’escalade des évènements et leurs conséquences. L’avant et l’après avec l’espoir vain « que tout redevienne comme avant ».

*Le huit clos, car la majeure partie de l’intrigue se déroule dans la maison de campagne du couple, amène de l’intensité à la tension. Les descriptions sont si bien décrites qu’on se représente visuellement les lieux comme si on connaissait cette maison.

*La boucle est bouclée en faisant à nouveau appel à Manfred l’enquêteur.

Les –

*J’ai découvert l’assassin suite à une seule situation, lorsque Jujje à tenter d’expliquer à Likke le comportement de Gabriel. Cette découverte n’a rien gâcher à mon plaisir dans cette lecture.

Connait-on vraiment ses proches ?

Note

Ta seule issue

Giles Kristian
(Edition Harper Collins Noir/ janvier 2023)


Intriguée par la 1ère page « Si vous vous êtes déjà demandé jusqu’où vous seriez capable d’aller, ce livre est pour vous ».


Thriller / 8 février 2023


Au départ un trek dans les montagnes norvégiennes entre un père et sa fille. Sa fille se blesse le premier jour et le duo est contraint de retourner chez des connaissances afin de la soigner. Ils seront témoins d’un crime atroce et devront fuir pour survivre, une véritable chasse à l’homme va commencer….

Giles Kristan est né en Angleterre en 1975.
Il est écrivain, auteur de romans historiques.
Né d’un père norvégien et d’une mère anglaise.
En 2010 il a publié « Raven : Blood Eye » une trilogie.

Je vais aller à contre courant des chroniques positives que j’ai lu, j’ai passé un agréable moment de lecture mais je n’ai pas été séduite au delà.
L’écriture est agréable mais j’ai trouvé les descriptions des paysages répétitives et les situations sont trop rocambolesques pour moi.
Un charpentier qui défient d’ex militaires russes c’est assez peu crédible.
Le fait d’évoquer les Samis et le permafrost était une excellente idée mais le sujet à été à peine effleuré, j’ai été frustrée.
Mes attentes ne correspondaient pas aux objectifs de l’auteur.
La lecture était cependant dépaysante et d’avoir le confort de lire en plein hiver sous un plaid et non exposée au grand froid comme les protagonistes de l’histoire était appréciable.


Les +

*Les liens puissants entre un père et sa fille : la volonté du père à faire tout ce qui est en son pouvoir pour venir en aide à sa fille, la sauver quel que soit le prix à payer. Cette posture qui fait écho à beaucoup de parents qui se retrouvent confrontés à des situations difficiles qui concernent leurs enfants.

*L’environnement hostile : la neige, le blizzard, le froid, la nécessité d’avoir des connaissances solides dans cet environnement afin de pouvoir survivre et puiser dans ses ressources bien au delà de ce que l’on peut imaginer.
Dans ces conditions extrêmes s’arrêter ou s’immobiliser c’est mourir !

Le vent gémissait dans la nuit comme une âme tourmentée, piégée par un sombre dessein, entre la vie et la mort.

*Le final : le happy end qui me va, j’aime les fins qui se terminent bien.

Les –

*Les meurtres commit par le père Erik qui est menuisiers et qui finit par assassiner avec autant de facilité des ex soldats russes des forces spéciales est un peu tiré par les cheveux.

*Le cruel manque de documentation concernant les samis, j’avoue avoir été frustrée, j’aurai tant aimé davantage découvrir les samis, leurs cultures, leurs savoirs traditionnels, leurs vie. Ces éléments sont à peine effleurés.

*Quelques redondances et longueurs concernant les paysages : neige, neige et neige.

Chasse à l’homme

Note

Sur un arbre perché

Gérard Saryan
(Edition Taurnada / janvier 2023)


Tous les avis positifs ont éveillé ma curiosité


Thriller / 4 février 2023


Alice doit rejoindre son compagnon Guillaume, elle a en charge ces enfants Dimitri et Barbara pour le retrouver en week-end. En gare de Lyon, Dimitri échappe à sa surveillance, en une seconde tout bascule. Dimitri disparait et Alice va tout mettre en oeuvre pour le retrouver.

Gérard Saryan est féru de musique et coureur invétéré.
Il puiserait ses sources d’inspiration dans ses nombreux voyages.
Grand observateur, il est passé maître dans l’art du thriller psychologique.
Son premier roman (2020) « prison Bankwater ».

Du trop dans ce livre, il y a plusieurs histoires dans l’histoire ce qui finit par le rendre indigeste.
J’avais hâte de le découvrir au vue des avis positifs mais j’avoue avoir été un peu déçue.
Le personnage d’Alice est complètement irréaliste, elle surpasse l’un des meilleur expert en criminologie dans ces déductions, c’est un peu trop incohérent pour moi.
Mais je suis probablement passée à côté de certains ressentis.
Un thriller qui aborde également la question de place, comment en tant que belle mère après un évènement aussi tragique prendre ou trouver sa place ?
J’ai été happée par moment mais ça ne m’a pas suffit pour apprécier pleinement ce roman.


Les +

*Le début de l’intrigue : La première partie a été parlante pour moi, le fait qu’il suffit d’une minute d’inattention pour que tout bascule, en ayant des enfants cette hypervigilance de tous les instants est significative et parle aux parents dans des situations bien sûres moins dramatiques.

*Le personnage de « la demoiselle » est bien trouvé, le fait de se travestir pour brouiller les pistes m’a séduit dans l’intrigue.

*La détermination d’Alice est impressionnant, rongée par la culpabilité elle n’aura de cesse de tout mettre en ouvre pour retrouver Dimitri auquel elle est tant attachée.

Les –

*L’intrigue est un peu trop alambiquée pour moi, trop d’histoires dans l’histoire ce qui finit par rendre ce thriller surchargé.

*Le personnage d’Alice qui est trop irréaliste, elle s’improvise enquêtrice et surpasse le plus grand criminologue, elle échappe à la mort à de trop nombreuses reprises pour que ça paraisse réel. Elle fait face à trop de situations périlleuses sans aucune connaissance (maniement d’armes…).

*Certains chapitres inutiles à mon sens où alors je n’en ai pas compris les subtilités tels ce couple avec ses enfants qui découvre le corps d’une femme en bord de mer ( quel lien avec l’intrigue ?), le chapitre de Vanessa qui est travestie chez Michou (faut-il comprendre que c’est l’assassin ?).

*La temporalité du thriller qui passe de manière aléatoire et déstabilisante de « 9 mois plus tôt » à « 16 mois plus tard » n’est pas agréable et n’apporte pas grand chose.

Enlèvement d’enfant

Note

La constance du prédateur

Maxime Chattam
(Edition Albin Michel / novembre 2022)


Novice concernant cet auteur et en bonus l’intrigue se passe dans ma région.


Thriller psychologique / 2 février 2023


Surnommé Charon « le passeur des morts » qui compte un nombre considérable de victimes sans jamais avoir été appréhendé, un mode opératoire glaçant.
Ludivine Vancker profiler dans le département des sciences et du comportement va tenter de le comprendre.


Maxime Chattam de son vrai nom Maxime Drouot est né en 1976 à Herblay (Val d’Oise). Il est marié à Faustine Ballaert et père de deux enfants (né en 2013 et 2015).
Romancier français qui suite à des études de criminologie s’est spécialisé dans le roman policier.
Dans son enfance fera de fréquents séjours aux Etats Unis, souhaiterait devenir acteur, prendra des cours de comédie (Cours Simon à Paris) et obtiendra des rôles pour la télé et la publicité.
En 1988 passera du temps dans la jungle thaïlandaise et contactera sa première expérience d’écriture avec son journal. Par la suite il poursuivra avec des essais littéraires puis des romans.
En 2019, son éditeur indiquera avoir écoulé 7 millions d’exemplaires de ses livres depuis 2001 !

Certains lecteurs comparent ce livre de Chattam avec ses autres ouvrages, en ce qui me concerne c’est ma première lecture (il faut bien une première fois) donc pas de comparaison possible. C’est sa venue à Mulhouse (voir article « salon littéraire ») dans ma région qui m’a motivé à acheter son livre et à faire sa connaissance.
J’ai trouvé la lecture addictive, dès le premier chapitre on se retrouve avec une scène glaçante. Par la suite la tension monte en puissance et les derniers chapitres m’ont tenu en haleine, j’étais si impatiente de connaître l’issue !

Maxime Chattam à un véritable don de description des lieux qui permettent au lecteur de visualiser les scènes comme s’il y était, ce souci des détails et l’ambiance glauque qui l’accompagne.
Le déroulé des intentions du tueur par Ludivine Vancker, les suggestions afin de comprendre le tueur, l’origine de ses vices et les relier entre eux est bien mené.
Les femmes dominent dans son thriller et le binôme de profilers Ludivine et Lucie fonctionne très bien, elles sont complémentaires.
Concernant les personnages un vrai coup de coeur pour Chloé qui a été séquestrée.

Recontacter l’environnement minier étant de la région m’a beaucoup plu et m’a rappelé des souvenirs de cette époque notamment de mon père et grand père. Les conséquences engendrées par les fermetures de ces mines qui ont provoqué chômage et sinistré une région.

Les +

*Le personnage de Chloé qui a été séquestrée. J’ai été bluffée par sa force mentale, sa capacité de dissociation traumatique afin de préserver ce qu’elle avait de plus précieux : sa famille. Un personnage exceptionnel !

*Ludivine Vancker la profiler qui fonctionne à l’intuition et au ressenti. Le lecteur l’accompagne dans son cheminement, son interprétation des détails afin de comprendre les modes opératoires du tueur.
J’ai apprécié sa personnalité, sa lutte pour rester humaine et sa capacité à se ressourcer auprès de son compagnon.
Ses introspections en italique donne de la puissance au texte.

*La description de l’interrogatoire était instructif pour moi, le choix de la stratégie et les intentions de Segnon afin de prendre l’ascendant sur le présumé coupable, le frustrer, l’agacer pour tenter d’obtenir ses aveux.

*La construction du thriller avec une alternance aléatoire entre les chapitres soit en côtoyant les victimes et leur calvaire soit en constatant les avancées de l’enquête en cours. A la fin d’un chapitre, je ne savais pas ce qui allait m’attendre et j’appréhendais d’être à nouveau en présence des victimes.
L’auteur de cette manière plonge le lecteur dans une forme d’insécurité qui accroit la tension qui monte en puissance tout au long de la lecture !

*Une description particulière ( celle de l’étranglement)m’a vraiment fait des frissons tellement elle était précise, phrase courte, glaçante. Je vous la partage

Un lien qui avait enserré son cou et s’était refermé de plus en plus fort. Chaque kilo de pression supplémentaire faisant grossir les battements de coeur de claire dans sa gorge, privant son cerveau d’oxygène, sa conscience d’espoir. La peur avait dû croître en même temps. La tension dans ses muscles, tentative désespérée de fuite, de libération. Panique. Suffocation. Tête qui va exploser. Trachée qui s’enfonce petit à petit, le filet d’air se tarit. Terreur absolue. Ombres qui grandissent à mesure que le cerveau étouffe, la vision se rétrécit, sensation que la mort se penche sur vous. Convulsions mécaniques. Les vaisseaux explosent dans les yeux. Les dernières secondes de vie, comprendre que c’est fini. Sentir les pétillements décisifs de la vie qui s’étiolent. Une ultime secousse. La vision se fige….L’obscurité qui croît. Fini.

Les –

*Les lieux : Etant de la région, j’avoue avoir été un peu déçue par les incohérences certaines fois comme la proximité des Vosges et la liberté prise par l’auteur pour le village de Fulheim alors qu’il restitue les autres villages avec leurs noms exact (Ungersheim). Enfin le fait qu’il cite les mines de houille alors que la région est dotée de mines de potasse, dommage la documentation n’est pas fiable. Mais peut être est-ce une liberté de l’auteur ? le fait d’être de la région m’a influencé et je m’attendais à retrouver des lieux familiers.

*L’incohérence concernant l’interpellation de Ludivine qui seule tente d’appréhender le tueur.

Noirceur de l’âme humaine

Note

Topographie de la terreur

Régis Descott
(Edition l’Archipel / janvier 2023)


Me replonger dans le vaste sujet de la seconde guerre mondiale du côté allemand.


Thriller historique / 23 janvier 2023


Gerhard Lenz, commissaire à la Kripo va tenter de protéger la mère de son enfant qui est juive. Dans le même temps on assiste à l’enquête dont il a la charge qui concerne le meurtre d’un psychiatre sauvagement assassiné.
Sa fonction de Komissar lui permettra t-elle de bénéficier de certaines faveurs dans ce système de dictature ? Comment oeuvrer tout en préservant ses valeurs et en restant insoupçonnable ?

Régis Descott est né en 1966 à Paris, écrivain français auteur de roman policier.
Il a été journaliste pendant plusieurs années et concepteur de jeux vidéos.
Il amorce sa carrière d’écrivain en 1998 avec la publication de « l’empire des illusions » qui est un roman historique.
Un de ses romans « Pavillon 38 » serait en cours d’adaptation au cinéma.

Mon immersion dans le livre a été lente car la première partie situe le scénario, les personnages et leurs activités et la deuxième partie l’intrigue se met en place , j’ai été plus captivée.


J’ai apprécié la documentation historique concernant l’Aktion T4 et m’a stimulé à faire des recherches à ce sujet.
L’écriture est fluide et le style agréable.


J’ai aimé côtoyé le personnage de Gerhard qui s’est révélé au fur et à mesure de l’avancement de ma lecture, un homme de conviction !
J’ai été très touchée par Stella Goldshlag qui est prise dans un conflit terrible afin de pouvoir rester en vie et préserver sa famille, l’instinct de survie reste un questionnement pour nous tous, que serions nous capable de faire pour rester en vie ?
L’accent est mit sur les différents choix personnels possibles afin de lutter contre un système totalitaire soit au péril de sa vie, soit pour rester en vie.
Chaque personnages que l’on côtoie dans le livre à trouver une manière de résister ce qui permet de trouver dans cette noirceur une lueur d’espoir sur les possibles.


Ce roman m’a questionné, je me suis demandé comment en tant de guerre peut on faire preuve d’autant de courage au risque d’y laisser sa vie ?

Les +

*Le thriller historique mêle les deux genres ce qui permet tout en ayant une intrigue de restituer des évènements historiques ici en l’occurrence le programme Aktion T4 qui nous rappelle l’ampleur du programme d’euthanasie de masse resté secret.

*L’intrication des liens entre les différents personnages qui se révèlent au fur et à mesure de la lecture et qui devient limpide.

*La personnalité de Gerhard qui inspire au départ plutôt du rejet, il est taiseux, mystérieux, peu enclin à monter ses émotions. Progressivement il devient plus humain, la paternité le transforme ainsi que la révélation de certaines postures de ses proches. J’ai finit par m’attacher à cet homme aux fortes valeurs !

*Le personnage de Stella Golshlag qui traduit également une posture pour rester en vie et préserver sa famille, l’instinct de survie va dominer ses choix.

Réduite à l’extrême, l’équation se présentait en ces termes : participer à la déportation d’innocents pour ne pas être déporté soi-même, faire subir à ses semblables ce à quoi on avait tenté d’échapper ou, plus prosaïque encore, tuer pour ne pas être tué. A cette nuance près qu’en chemin on perdait l’innocence que l’on partageait jusque-là avec les autres, ces autres dont on devait supporter le regard au moment de la capture, autant de regards portant en eux la promesse de nuits peuplées d’autant de fantômes.

*L’équilibre entre l’horreur de cette période et la cruauté de certains allemands et l’humanité d’autres qui permettent de garder espoir en l’humain.

*Le déclin de Berlin auquel on assiste par les bombardements de nombreux bâtiments et malgré tout la persistance des fanatiques qui continuent à persécuter des juifs pour des motifs si futiles.

*Plan de Berlin est un plus au début du livre qui permet de situer les différents lieux stratégiques du roman.

Les –

*L’immersion lente pour moi, j’ai eut du mal à me laisser emporter par l’intrigue qui a réellement débuté au milieu du livre. Le travail de recherche et de documentation de l’auteur reste impressionnant mais à freiner mon élan.

*L’imbrication des liens entre les personnages demande une certaine concentration afin de pouvoir les resituer au fur et à mesure de leurs apparitions dans le roman.

*La disparition des personnages auxquels on s’attache mais qui fait malheureusement partie de cette réalité dans un contexte de guerre.

Thriller historique

Note