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On n’est jamais à l’abri…d’une nouvelle joie

Yor Pfeiffer
(Edition Jouvence / janvier 2023)


Envie de douceur après la lecture d’un thriller.


Feel Good / 3 février 2023


Un huit clos dans une chambre d’hôpital avec trois personnages principaux : Jeff le défénestré, Kolia le sage qui est en fin de vie et Lucie la visiteuse hypersensible.
Chacun avec ses blessures va cheminer suite aux paroles de Kolia le magicien d’âmes.

Yor Pfeiffer a été professeur de philosophie. Suite à une agression qui a entrainé la perte d’êtres chers et brisé ses rêves, les médecins lui auraient annoncé un cancer du cerveau. C’est à ce moment qu’il décidera de remonter sur scène en tant que musicien.
Il apprendra que le diagnostic posé est une erreur mais poursuivra son projet musical.
Aujourd’hui romancier, comédien, auteur-compositeur et chroniqueur (Happinez et Chemins).
Publie en 2019 son premier livre autobiographique.

Un livre qui fait du bien, je me suis sentie « enveloppée de bien-être ».
Des clés évoquées connues mais qu’il est bon de relire pour s’en imprégner.
Ce huit clos dans cette chambre d’hôpital est original par les personnages incarnés.
Kolia est un sage magicien qui réussit à apporter la confiance nécessaire à Lucie pour acquérir plus d’assurance et à Jeff de s’imprégner de ses paroles pour provoquer chez lui un changement.
C’est un livre touchant qui permet de garder l’espoir en l’humain, chacun est en mesure de revisiter ses convictions et les moduler pour arriver à un mieux-être pour peu qu’il le souhaite.
Un livre qui témoigne du fait qu’il n’y a pas de hasard au moment des rencontres.


Les +

*Le personnage de Kolia Kamouraska qui sait qu’il est en sursit donc apprécie chaque occasion relationnelle qui se présente pour la vivre intensément.
Il irradie littéralement de bienveillance autour de lui et contamine les personnes qui le côtoie. C’est à lui seul un baume de bien-être.

*Le plaisir de voir l’évolution de Lucie et de Jeff chacun à des degrés différents mais chacun ressort grandit d’avoir pu côtoyer Kolia.

*La merveilleuse complicité qui unit Lucie et Kolia qui s’apprivoisent, s’apprécient et créent un lien puissant et authentique entre eux.

*L’humour qui apporte de la légèreté et qui permet dans toutes les situations de désamorcer les tensions.
Je vous partage un extrait du livre que j’ai adoré :

Le temps est sadique. Quand vous désirez qu’il suspende son vol, il se précipite et quand vous voulez qu’il accélère, il ralentit, voire même il s’arrête, comme un con à un feu. Oui, c’est ça ! Le temps est un gros con au volant de sa voiture.

Les –

*La plupart des « clés de sagesse » évoquées sont largement connues mais peut être est-il nécessaire pour certains de les revisiter ?

*Le final est un peu rapide, précipité à mon sens.

Tendre roman

Note

Ces médecins qui ont résisté (1940-1945)

Cécile Tartakovsky
(Edition Flammarion / octobre 2022)


Poursuivre mon objectif de lecture sur seconde guerre pour 2023 + devoir de mémoire


Roman historique / 4 février 2023


L’auteure a enquêté auprès des proches de ces médecins (enfants, petits enfants, historiens, survivants) afin de nous livrer une partie de l’histoire assez méconnue : celle de médecins qui ont résisté chacun à leurs manières et souvent au péril de leurs vies.

Cécile Tartakovsky est journaliste et réalisatrice. Elle présente des documentaires pour France Télévisions en racontant la société et des pans d’histoire oubliés.

Ce livre est très documenté et la prouesse de l’auteure a été de le rendre très digeste.
J’ai appris énormément à la lecture de ce livre qui se décline en 4 chapitres. J’ai pris conscience de la chronologie des évènements, la place de l’antisémitisme qui était déjà présent sous le régime de Pétain (loi d’exclusion d’août 1940), bien avant que la pression allemande s’intensifie.
L’auteure rends compte progressivement de l’étau qui se resserre auprès des médecins juifs qui perdaient leurs droits d’exercer et progressivement la machine allemande broiera tout sur son passage.
Je suis admirative de toutes les stratégies de résistance utilisées pour contrer ce système, de la diffusion de tracts aux interventions sur le terrain dans des conditions extrêmes avec peu de moyens.
J’ai été très touchée par ces hommes et ces femmes d’exception dont certains ont trouvé la mort en incarnant jusqu’au bout leurs croyances.
Ce livre est un véritable hymne au courage.


Les +

*Les différents personnages cités et leurs implications ( notamment petit fils de Louis Pasteur : Louis Pasteur Vallery-Radot, Robert Debré, Odette Rosenstock, Colette Brull-Ulmann, Alec Prochiantz, Marinette Menut…).
Il est difficile d’en extraire un plutôt qu’un autre car chacun a contribué à des actes de résistance au sein de ce vaste réseau qui s’est constitué.

*La construction du livre en 4 chapitres respecte la chronologie de 1940 à 1945 avec une répression qui ne cesse de s’amplifier. Il n’y aura plus un seul endroit en France où les juifs seront en sécurité. Les allemands acculés redoubleront de férocité avant la libération.

*Une mine d’informations qui ont largement complété mes connaissances tout en préservant une lecture très agréable.
– Loi d’exclusion d’août 1940 concernant le cursus médical des juifs roumains qui avait un accord avec la France et qui signait déjà le départ de l’antisémitisme car les médecins français craignaient une paupérisation de leur profession, le chômage et une « invasion de métèques ».
– Naissance de l’ordre des médecins en 1940 sous le régime de Vichy, Pétain mettra à l’honneur les médecins en favorisant leur autonomie professionnelle.
– L’offense ultime demandée par les allemands à savoir l’obligation de dénonciation qui annulerait le secret médical. Ce fut la demande de trop pour les médecins.

* Les chiffres :
165 médecins fusillés pour ne pas avoir dénoncé les blessés,
1000 médecins sur 2700 sont entrés dans la Résistance.

Les –

Je n’en ai pas trouvé.

Hommage à des hommes et des femmes d’exception

Note

La constance du prédateur

Maxime Chattam
(Edition Albin Michel / novembre 2022)


Novice concernant cet auteur et en bonus l’intrigue se passe dans ma région.


Thriller psychologique / 2 février 2023


Surnommé Charon « le passeur des morts » qui compte un nombre considérable de victimes sans jamais avoir été appréhendé, un mode opératoire glaçant.
Ludivine Vancker profiler dans le département des sciences et du comportement va tenter de le comprendre.


Maxime Chattam de son vrai nom Maxime Drouot est né en 1976 à Herblay (Val d’Oise). Il est marié à Faustine Ballaert et père de deux enfants (né en 2013 et 2015).
Romancier français qui suite à des études de criminologie s’est spécialisé dans le roman policier.
Dans son enfance fera de fréquents séjours aux Etats Unis, souhaiterait devenir acteur, prendra des cours de comédie (Cours Simon à Paris) et obtiendra des rôles pour la télé et la publicité.
En 1988 passera du temps dans la jungle thaïlandaise et contactera sa première expérience d’écriture avec son journal. Par la suite il poursuivra avec des essais littéraires puis des romans.
En 2019, son éditeur indiquera avoir écoulé 7 millions d’exemplaires de ses livres depuis 2001 !

Certains lecteurs comparent ce livre de Chattam avec ses autres ouvrages, en ce qui me concerne c’est ma première lecture (il faut bien une première fois) donc pas de comparaison possible. C’est sa venue à Mulhouse (voir article « salon littéraire ») dans ma région qui m’a motivé à acheter son livre et à faire sa connaissance.
J’ai trouvé la lecture addictive, dès le premier chapitre on se retrouve avec une scène glaçante. Par la suite la tension monte en puissance et les derniers chapitres m’ont tenu en haleine, j’étais si impatiente de connaître l’issue !

Maxime Chattam à un véritable don de description des lieux qui permettent au lecteur de visualiser les scènes comme s’il y était, ce souci des détails et l’ambiance glauque qui l’accompagne.
Le déroulé des intentions du tueur par Ludivine Vancker, les suggestions afin de comprendre le tueur, l’origine de ses vices et les relier entre eux est bien mené.
Les femmes dominent dans son thriller et le binôme de profilers Ludivine et Lucie fonctionne très bien, elles sont complémentaires.
Concernant les personnages un vrai coup de coeur pour Chloé qui a été séquestrée.

Recontacter l’environnement minier étant de la région m’a beaucoup plu et m’a rappelé des souvenirs de cette époque notamment de mon père et grand père. Les conséquences engendrées par les fermetures de ces mines qui ont provoqué chômage et sinistré une région.

Les +

*Le personnage de Chloé qui a été séquestrée. J’ai été bluffée par sa force mentale, sa capacité de dissociation traumatique afin de préserver ce qu’elle avait de plus précieux : sa famille. Un personnage exceptionnel !

*Ludivine Vancker la profiler qui fonctionne à l’intuition et au ressenti. Le lecteur l’accompagne dans son cheminement, son interprétation des détails afin de comprendre les modes opératoires du tueur.
J’ai apprécié sa personnalité, sa lutte pour rester humaine et sa capacité à se ressourcer auprès de son compagnon.
Ses introspections en italique donne de la puissance au texte.

*La description de l’interrogatoire était instructif pour moi, le choix de la stratégie et les intentions de Segnon afin de prendre l’ascendant sur le présumé coupable, le frustrer, l’agacer pour tenter d’obtenir ses aveux.

*La construction du thriller avec une alternance aléatoire entre les chapitres soit en côtoyant les victimes et leur calvaire soit en constatant les avancées de l’enquête en cours. A la fin d’un chapitre, je ne savais pas ce qui allait m’attendre et j’appréhendais d’être à nouveau en présence des victimes.
L’auteur de cette manière plonge le lecteur dans une forme d’insécurité qui accroit la tension qui monte en puissance tout au long de la lecture !

*Une description particulière ( celle de l’étranglement)m’a vraiment fait des frissons tellement elle était précise, phrase courte, glaçante. Je vous la partage

Un lien qui avait enserré son cou et s’était refermé de plus en plus fort. Chaque kilo de pression supplémentaire faisant grossir les battements de coeur de claire dans sa gorge, privant son cerveau d’oxygène, sa conscience d’espoir. La peur avait dû croître en même temps. La tension dans ses muscles, tentative désespérée de fuite, de libération. Panique. Suffocation. Tête qui va exploser. Trachée qui s’enfonce petit à petit, le filet d’air se tarit. Terreur absolue. Ombres qui grandissent à mesure que le cerveau étouffe, la vision se rétrécit, sensation que la mort se penche sur vous. Convulsions mécaniques. Les vaisseaux explosent dans les yeux. Les dernières secondes de vie, comprendre que c’est fini. Sentir les pétillements décisifs de la vie qui s’étiolent. Une ultime secousse. La vision se fige….L’obscurité qui croît. Fini.

Les –

*Les lieux : Etant de la région, j’avoue avoir été un peu déçue par les incohérences certaines fois comme la proximité des Vosges et la liberté prise par l’auteur pour le village de Fulheim alors qu’il restitue les autres villages avec leurs noms exact (Ungersheim). Enfin le fait qu’il cite les mines de houille alors que la région est dotée de mines de potasse, dommage la documentation n’est pas fiable. Mais peut être est-ce une liberté de l’auteur ? le fait d’être de la région m’a influencé et je m’attendais à retrouver des lieux familiers.

*L’incohérence concernant l’interpellation de Ludivine qui seule tente d’appréhender le tueur.

Noirceur de l’âme humaine

Note

Bilan lectures janvier 2023

Je ne suis pas mécontente de mon nombre de lecture pour ce premier mois de l’année !
De belles surprises des découvertes d’auteurs et des petites déceptions souvent engendrées par de nombreux avis positifs qui font que je suis en attente d’un ouvrage « exceptionnel ».

Par ordre de préférence j’ai lu pour ce mois de janvier 2023 (voir mes chroniques pour plus de détails):

  1. Pourquoi tu pleures ? de Amélie Antoine aux Editions le Muscadier
  2. Sur mes épaules tu bâtiras ton monde de André Julien aux Editions de l’Archipel
  3. On était des loups de Sandrine Collette aux Editions Jean Claude Lattès
  4. Recoudre les blessures de Elodie Alain livre Auto édité
  5. La détresse des roses de Jack Jakoli aux Editions Hugo Thriller
  6. Topographie de la terreur de Régis Descott aux Editions de l’Archipel
  7. Exécution de Pascal Mamet aux Editions M+noir
  8. Dans cinq ans de Rebecca Serle aux Editions Charleston

Au total 8 livres lus et 2332 pages !

Topographie de la terreur

Régis Descott
(Edition l’Archipel / janvier 2023)


Me replonger dans le vaste sujet de la seconde guerre mondiale du côté allemand.


Thriller historique / 23 janvier 2023


Gerhard Lenz, commissaire à la Kripo va tenter de protéger la mère de son enfant qui est juive. Dans le même temps on assiste à l’enquête dont il a la charge qui concerne le meurtre d’un psychiatre sauvagement assassiné.
Sa fonction de Komissar lui permettra t-elle de bénéficier de certaines faveurs dans ce système de dictature ? Comment oeuvrer tout en préservant ses valeurs et en restant insoupçonnable ?

Régis Descott est né en 1966 à Paris, écrivain français auteur de roman policier.
Il a été journaliste pendant plusieurs années et concepteur de jeux vidéos.
Il amorce sa carrière d’écrivain en 1998 avec la publication de « l’empire des illusions » qui est un roman historique.
Un de ses romans « Pavillon 38 » serait en cours d’adaptation au cinéma.

Mon immersion dans le livre a été lente car la première partie situe le scénario, les personnages et leurs activités et la deuxième partie l’intrigue se met en place , j’ai été plus captivée.


J’ai apprécié la documentation historique concernant l’Aktion T4 et m’a stimulé à faire des recherches à ce sujet.
L’écriture est fluide et le style agréable.


J’ai aimé côtoyé le personnage de Gerhard qui s’est révélé au fur et à mesure de l’avancement de ma lecture, un homme de conviction !
J’ai été très touchée par Stella Goldshlag qui est prise dans un conflit terrible afin de pouvoir rester en vie et préserver sa famille, l’instinct de survie reste un questionnement pour nous tous, que serions nous capable de faire pour rester en vie ?
L’accent est mit sur les différents choix personnels possibles afin de lutter contre un système totalitaire soit au péril de sa vie, soit pour rester en vie.
Chaque personnages que l’on côtoie dans le livre à trouver une manière de résister ce qui permet de trouver dans cette noirceur une lueur d’espoir sur les possibles.


Ce roman m’a questionné, je me suis demandé comment en tant de guerre peut on faire preuve d’autant de courage au risque d’y laisser sa vie ?

Les +

*Le thriller historique mêle les deux genres ce qui permet tout en ayant une intrigue de restituer des évènements historiques ici en l’occurrence le programme Aktion T4 qui nous rappelle l’ampleur du programme d’euthanasie de masse resté secret.

*L’intrication des liens entre les différents personnages qui se révèlent au fur et à mesure de la lecture et qui devient limpide.

*La personnalité de Gerhard qui inspire au départ plutôt du rejet, il est taiseux, mystérieux, peu enclin à monter ses émotions. Progressivement il devient plus humain, la paternité le transforme ainsi que la révélation de certaines postures de ses proches. J’ai finit par m’attacher à cet homme aux fortes valeurs !

*Le personnage de Stella Golshlag qui traduit également une posture pour rester en vie et préserver sa famille, l’instinct de survie va dominer ses choix.

Réduite à l’extrême, l’équation se présentait en ces termes : participer à la déportation d’innocents pour ne pas être déporté soi-même, faire subir à ses semblables ce à quoi on avait tenté d’échapper ou, plus prosaïque encore, tuer pour ne pas être tué. A cette nuance près qu’en chemin on perdait l’innocence que l’on partageait jusque-là avec les autres, ces autres dont on devait supporter le regard au moment de la capture, autant de regards portant en eux la promesse de nuits peuplées d’autant de fantômes.

*L’équilibre entre l’horreur de cette période et la cruauté de certains allemands et l’humanité d’autres qui permettent de garder espoir en l’humain.

*Le déclin de Berlin auquel on assiste par les bombardements de nombreux bâtiments et malgré tout la persistance des fanatiques qui continuent à persécuter des juifs pour des motifs si futiles.

*Plan de Berlin est un plus au début du livre qui permet de situer les différents lieux stratégiques du roman.

Les –

*L’immersion lente pour moi, j’ai eut du mal à me laisser emporter par l’intrigue qui a réellement débuté au milieu du livre. Le travail de recherche et de documentation de l’auteur reste impressionnant mais à freiner mon élan.

*L’imbrication des liens entre les personnages demande une certaine concentration afin de pouvoir les resituer au fur et à mesure de leurs apparitions dans le roman.

*La disparition des personnages auxquels on s’attache mais qui fait malheureusement partie de cette réalité dans un contexte de guerre.

Thriller historique

Note

On était des loups

Sandrine Collette
(Edition JC Lattès / août 2022)


Prix Jean Giono 2022
Prix Renaudot des lycéens 2022.
C’est une certitude il fallait le lire !


Thriller / 17 janvier 2023


Un endroit loin de la ville, des hivers très rigoureux, on y vit de la chasse et de la culture. C’est là que l’homme vit avec sa femme Ava et son fils Aru. Il n’a pas voulu de cet enfant pour ne pas lui imposer ces conditions de vie si rude et le jour où Ava se fait tuer par un ours il se retrouve seul avec ce fils. Comment les liens entre eux vont-ils pouvoir se tisser ?

Sandrine Collette est née en 1970 à Paris.
Elle est diplômée : Baccalauréat littéraire, master en philosophie et doctorat en science politique.
Elle deviendra chargée de cours à l’université de Nanterre, travaille à mi temps comme consultante dans un bureau en ressources humaines et restaure également des maisons.
Elle écrira une fiction publiée en 2013 « Des noeuds d’acier » qui sera primé. Elle se consacrera alors à l’écriture, s’installera dans le Morvan où elle sera également conseillère municipale.

J’ai apprécié l’immersion sans filtre des ressentis de ce père qui se retrouve seul face à ce fils qu’il ne connait pas et dont il ne veux pas. Ce père complètement démuni car son propre père ne lui a pas transmit les codes pour être un « bon père ».
Il est prit en étau entre le deuil de sa femme qu’il aimait plus que tout et cet enfant qu’il considère comme une charge et qui vient perturbé son quotidien, ses habitudes.
Son introspection est parfois cinglante, difficile et dérangeante. Lors de certains passages j’ai eut du mal à supporter ce que Aru subissait silencieusement. Un livre qui bouscule, qui ne laisse pas indifférent !


Le lecteur assiste au cheminement de ce père qui souhaite accéder à une paternité authentique et consentie.

Les +

*L’amour qu’il éprouve pour sa femme Ava, très pur, très touchant. Sans elle il est perdu.

On s’aimait comme des fous et ça a aidé pour pas mal de choses.

*Le style d’écriture qui lui confère une originalité , avis aux amateurs de ce genre d’écriture surprenante.
Il n’y a aucun dialogue que de la narration.
Seul le personnage du père exprime ses pensées, toute l’écriture est à la première personne du singulier.

*Le personnage du père qui compose du mieux qu’il peut avec sa propre histoire familiale. Il convoque à la fois de l’empathie par moment et un profond rejet dans certaines de ses pensées.
Ce personnage suscite forcément une réaction chez le lecteur qui ne pourra que régir !

J’ai grandi à la trique et à l’alcool mais je ne veux pas en parler c’est du passé et ce passé-là aussi dès que j’ai pu je l’ai quitté, j’ai pris la direction des bois.

*La description de la nature rude et impitoyable.

Les –

*Monologue introspectif du père est parfois un peut tiré en longueur.

*Les questionnements sans filtre du père ont éveillé en moi de la colère par moment face à cet enfant qui subit les émotions de son père. Ce dernier le considère comme un adulte et attends de lui d’être responsable alors qu’il n’a que 5 ans !

On dit qu’il vaut mieux être à deux dans ce cas, moi je pense ça dépend qui est le deuxième parce qu’un môme comme le môme il peut que dalle pour toi et en plus une partie de ton énergie va servir à le protéger lui et sur ce coup tu auras tout perdu.

Pèlerinage vers la paternité

Note