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Et la vie reprit à petites foulées

Giulia Larigaldie
Et la vie reprit à petites foulées
Giulia Larigaldie
( Jouvance/ Août 2021)


Un roman bienvenu, envie de me plonger dans un livre cocooning.


Littérature Feel good / Décembre 2022


Trois femmes au tempérament très différent qui se retrouvent autour d’un objectif commun : la course à pied.
Pascale mère au foyer, mariée, deux enfants ; Laura qui craint l’engagement et Pauline toujours tirée à quatre épingles.
Découverte des secrets de chacune et naissance d’une véritable amitié.


Autrice qui a travaillé durant 15 ans dans l’univers du luxe.
En 2014, elle commence une nouvelle aventure en Corée du Sud et écrit pour un magasine francophone « Le petit échotier ».
En 2016 s’installe à New Delhi et pratique la photographie.
Depuis 2018 elle vit en Allemagne.
Elle a commencé l’écriture de ce livre « Fractionnés de vies » en Angleterre qui sera autopublié en 2015 par Amazon. Le roman a été repéré par la maison d’édition Jouvance et publié en France en 2021.

Un beau roman, une lecture Feel good, un baume de bien être.
C’est une belle ode à l’amitié et à la vie, au respect des valeurs précieuses.
Les personnages sont attachants, chacun avec leur caractère différents et qui m’évoque des ressemblances avec mes connaissances.
J’ai un coup de coeur pour le personnage de Michel, ce coach original et si bienveillant sous ses airs de « clown lourdaud ».

Les +

* Les différentes personnalités et tempérament des personnages avec leur spécificités.
Pascale dont la vie de couple est un conte de fée, un relationnel exceptionnel avec son mari et ses enfants que rien ne semble pouvoir ébranler.
Pauline qui avec son apparence sophistiquée et investit dans le bénévolat et donne de sa générosité et de son temps.
Laura qui vit comme une célibataire car craint trop l’engagement.
Michel le coach qui utilise l’humour pour masquer ses fragilités.
Georges le bourru qui une fois apprivoisé dévoile sa générosité.

*Les nombreux points abordés tels que les liens familiaux , l’accompagnement en fin de vie, le don de soi dans le bénévolat, l’angoisse que peut générer l’engagement.

*Le choix du lieu où se déroule le roman. Annecy fait partie de mes villes préférées, je me les représentaient courir autour du lac.

*L’illustration concrète des bienfaits de la lecture auprès d’un public différent et ses impacts.

Pauline commença la lecture du livre. Georges ne bougea pas. On n’entendait plus que le son de sa voix de soprano : la rondeur des collines, la douceur des vallées et les cimes escarpées de ses intonations. Même les murs semblaient s’incliner, comme pour mieux écouter. La vieille horloge en oublia de craquer et le plancher centenaire de grincer.

Les –


L’exagération concernant les relations du couple de Pascale ou ne règne que l’harmonie.

Un petit manque de profondeur et d’authenticité.


Doux, belle ode à l’amitié

Note

Tala Yuna

Charles Aubert tala yuna
Charles Aubert
(Edition Slatkine et Cie / mai 2022)


La couverture et le résumé m’ont inspiré. Je me lance à la découverte de ce titre mystérieux.


Policier / décembre 2022


Quête de Jonas qui souhaite retrouver son père. Il trouvera pour ce faire un bâteau qui appartient à deux frères pour parcourir les îles Indigo à sa recherche.
Ses représentations concernant son père seront elles à la hauteur de ses attentes ?

Diplômé de la faculté de droit et de science politique.
Il a été responsable des assurances Generali en France (1993-2006) puis directeur commercial d’une société d’assurance (2006-2012).
Il ira s’installer à Montpellier où il crée « Le Canotage », un atelier de fabrication pour montres.
Il publie son premier roman en 2019 « Bleu Calypso », premier tome d’une trilogie.

La quête dans laquelle se lance Jonas est touchante. Il s’est donné pour mission de retrouver ce père qui l’a abandonné lui et sa mère et trouver en lui cette reconnaissance dont il a tant besoin.
Cette quête identitaire a lieu dans des paysages sauvages, bruts, inexplorés et magnifiques.
Des phénomènes météorologiques extrêmes se déchainent dans la même temporalité que la folie des hommes dans une magnifique synchronicité.

Les +

*La description de la psychologie des personnages.
Les jumeaux Ringo et Sam, l’ange et le démon, Ringo si attachant avec ses particularités et Sam dont la haine est sans limites.
La femme solitaire, chamane qui vit en harmonie parfaite avec la nature, un vrai coup de coeur, des paroles d’une profonde sagesse.

Quand les glaces auront fondu et que les océans recouvriront les forêts, lorsque le soleil aura brûlé la terre et que les hommes ne seront plus que poussière, les pierres seront toujours là. A veiller sur le silence et sur ce qui restera du monde. Il n’y a que deux choses qui existent : l’instant et l’éternité. Et nous ne sommes pas des pierres. Notre vie se joue dans l’instant. Il n’y a rien à attendre. Il faut simplement vivre.

*Le cheminement de Jonas qui au départ est dans des attentes et des représentations qu’il s’est construites pour le jour où il se retrouvera face à son père. Progressivement ses émotions telle la colère, l’incompréhension laissent place à un lâcher prise, une acceptation de ce qu’est son père et les limites de ce qu’il peut lui apporter.

Les –

Légère frustration sur le final, je préfère dans cette catégories les romans qui se « terminent bien ».

Embarquement immédiat au bord du Tala Yuna pour un dépaysement garanti.

Note

Vindicta

Cédric Sire
(Edition Harper Collins / mai 2021)


Sur ma bibliothèque depuis un moment mais le nombre de pages m’effrayait. Surtout ne vous laissez pas influencer par l’épaisseur du livre, foncez !!


Thriller / octobre 2022


Tout commence avec le braquage d’une bijouterie qui semble « facile » puisque l’argent du bijoutier est illégal, il ne pourra donc pas signaler ce braquage.
On côtoie un tueur glacial que rien n’arrête et un policier fraichement muté dans un groupe de surveillance qui sera un témoin clé.

Cédric Sire est né en 1974 à Saint-Gaudens, il est écrivain de thrillers.
Jusqu’en 2018 il écrivait sous le nom de Sire Cédric mais trouvait que l’utilisation de ce nom était connoté dans domaine du fantastique et de l’imaginaire. Le nom de plume qu’il utilise dorénavant est Cédric Sire (qui sont son vrai nom et prénom).
Il a fait des études d’anglais et a travaillé dans le milieu de l’édition, du journalisme et de la traduction.
Depuis 2005 il se consacre pleinement à l’écriture.
Auteur à ce jour de 10 romans et de 6 recueils de nouvelles.

De la première à la dernière page je suis dans un état de tension, je ne cesse de me demander qui sera la prochaine victime ? Comment va t-elle mourir ?
Tous les ingrédients d’un excellent thriller, de la torture, des fausses pistes, une traque haletante, des personnages attachants qu’on craint de voir disparaitre.
Un livre que je ne voulais plus quitter (mais il faut bien aller travailler).
Une magnifique addiction, je suis accroc, j’en redemande !

Les +

*Une tension qui va crescendo, un rythme infernal. Huit cent pages qui se lisent sans avoir de cesse de découvrir l’identité du tueur, un tempo très prenant.

*Le personnage incarné par le tueur : un psychopathe qui est glaçant, des scènes de tortures à la limite du supportable.

*La construction de ce thriller est admirable, l’intrigue est complètement plausible. Les chapitres sont courts mais suffisant pour s’imprégner.

*Le final excellent ! Cédric Sire nous perds dans différentes pistes et la découverte du tueur se fait dans les tout derniers chapitres, bluffant !

Les –

* Il faut supporter les scènes de tortures qui sont décrites précisément. A conseiller à un public averti car l’hémoglobine se déverse par litre. Je pense qu’un peu moins d’horreur n’aurait pas impacté ce chef d’oeuvre.
Ames sensibles s’abstenir !


Tension extrême, nerfs mis à rude épreuve.

Note

Le chant de l’orme

Le chant de l'orme
Stéphane Guiran
Stéphane Guiran
(Edition les heures brèves/ mai 2022)


Séduite par le titre, la couverture, la qualité du papier et l’appel de la nature !


Littérature contemporaine/ Septembre 2022


Au départ une graine qui quitte « son père » et s’implante, grandit, observe, transmets. C’est l’orme qui raconte les générations, les guerres, la grippe espagnole, l’urbanisation, l’amour, le chant.
Le parcours de Louis avec ses choix, ses souffrances, sa générosité.
Une véritable ode à la nature.


Stéphane Guiran né en 1968 vit dans les Bouches du Rhône.
Directeur artistique durant 10 ans, il se consacre ensuite à la sculpture. Il explorera d’autres médias (photo, dessin, verre, cristal) dans ses expositions.
Il met en lumière à travers ses oeuvres des messages d’espoirs tels que l’homme dans son environnement, la méditation, la santé.
Son premier ouvrage « Le chant de l’orme » sera édité en 2022.

Il m’est difficile de trouver les mots adéquats pour traduire au plus juste mon ressenti face à cette ode à la nature.
Un roman poétique, chantant, vibrant.
La beauté de la plume, la sensibilité de S.Guiran m’ont littéralement transporté dans un univers merveilleux où le végétal prends la parole et m’a rappelé toute sa beauté, l’importance de prendre soin de notre « mère nature » et de la respecter.

Les +

Un roman d’une poésie incroyable.
L’orme cet arbre majestueux qu’il met en valeur dans un rôle de transmission et dont la puissance et l’énergie qu’il dégage nous ressource à son contact.
Ce livre m’a bouleversé tant il m’a apporté de l’amour.
Une immersion dans un bain de bonheur.

Vivre n’est rien d’autre que d’apprendre à tomber. Avant un jour d’être assez fou pour en rire. Assez fort pour en pleurer.

Après la lecture de ce roman vous aurez probablement un regard différent sur les arbres qui vous entourent, j’avais envie d’enlacer tous les arbres !

Le monde habite ce que tu appelles l’ordinaire. Au coeur de l’ordinaire, la matière. L’eau, la terre, les arbres, leurs feuilles, les dix mille visages des cinq éléments. Rien n’est caché mais peu regardent. C’est cela qui est extraordinaire.

Je me devais de partager ce roman autour de moi afin de transmettre ce livre thérapeutique au plus grand nombre de mes connaissances.

Le plus également pour cette édition est le choix d’une grande qualité de papier et la couverture est superbe.

Les –


Définitivement aucun point négatif.


Un diamant, une pépite, MAGISTRAL.

Note

Nos âmes au diable

Nos âmes au diable
Jérôme Camut
Nathalie Hug
Jérome Camut et Nathalie Hug
(Fleuve noir / mars 2022)


C’est une première pour moi la lecture d’un roman à 4 mains. Tellement impatiente de découvrir la plume de ce couple dont les avis des lecteurs sont élogieux.


Thriller psychologique / Août 2022


Sixtine 10 ans disparait sur une plage de l’Ile d’Oléron, elle échappera à la surveillance de son père. On assiste à toute la souffrance de sa mère Jeanne pour qui la vie bascule ce jour là. Il y avait un avant et un après, comment se reconstruire après la disparition d’un enfant ? D’autant plus que son corps n’a jamais été retrouvé.

Jérôme Camut est né en 1968 en Haut de Seine.
Il a fait des études supérieures de réalisation audiovisuelle et souhaitait au départ devenir réalisateur.
Depuis 2004 il écrit avec Nathalie Hug qui est également sa femme.

Nathalie Hug est née en 1970 à Nancy.
Elle a travaillé durant 15 ans dans l’industrie pharmaceutique puis a décidé de se consacrer à l’écriture avec son mari.

Les CamHug publient des thrillers et des romans contemporains, ils en ont publiés treize à ce jour.
Chacun écrit également en solo.
Le roman « Prédation » serait en cours d’adaptation pour le cinéma.

J’ai été littéralement happée par ce thriller avec un besoin impérieux de savoir. Le final est époustouflant.
J’ai vraiment apprécié le portrait de cette mère dont les ressentis sont si authentiques, elle en est bouleversante d’humanité.

Je suis très agréablement surprise par ce binôme d’écrivains, je me suis régulièrement demandé lequel de Jérôme ou Nathalie à écrit tel ou tel passage. L’écriture est très fluide, je n’ai ressenti aucune coupure ou transition marquée. C’est incroyable !!

J’ai eu besoin de quelques jours avant de reprendre une autre lecture tant ce thriller « m’a prit aux trippes ». Il m’a poursuivit dans mes questionnements et je n’ai cessé de me demander comment je réagirai en tant que mère dans cette situation ?

Les +

*Ce thriller accule le lecteur, le pousse dans ses retranchements, le pari des auteurs est réussi !

*L’évolution et les réactions de Jeanne suite à la perte indicible de sa fille. Comment continuer sa vie lorsque le deuil de son enfant surgit ? Comment accepter la disparition quand aucun corps n’est retrouvé ?
L’éprouvé de Jeanne est si juste que je me suis identifiée à elle à plusieurs reprise.

A force de vivre, on finit par considérer l’extraordinaire comme normal, on oublie que la vie est un miracle et qu’il suffit d’un rien pour qu’elle cesse. Il faudrait naître avec le plan de son existence, ce serait plus simple, on profiterait mieux. Au lieu de quoi, vivre revient à un coup de bluff permanent où seuls les chanceux s’en sortent.

*Le final est époustouflant, je n’ai rien soupçonné c’est un point que j’apprécie tout spécialement, la surprise finale.

*La construction des chapitres qui sont courts, incisifs et qui génèrent une dépendance du lecteur à ne plus pouvoir quitter le livre. Ce besoin de savoir ne vous quitte plus.

Les –

* La thématique choisie : la disparition d’un enfant est commune mais pour autant reste abordée de manière originale dans le déroulé.

*A mon goût une incohérence déontologique concernant le relation de Jeanne avec la gendarme.


Thriller diabolique dont on ne ressort pas indemne.

Note

Les brumes de capelans


Mon auteur « chouchou », sa lecture une évidence, j’ai lu tout ces autres livres. Trop impatiente de retrouver le capitaine Coste !


Thriller/ Juillet 2022


Une île de l’Atlantique, une résidence surveillée, isolée. Une mission secret défense qui consiste à protéger une jeune femme traquée.


Olivier Norek a eut plusieurs vies. Après son bac il a été bénévole chez
Pharmaciens sans frontière en Guyane. Il s’est ensuite engagé deux ans dans le régime d’infanterie de la marine.
Il est entré dans la police en 1997 en tant que gardien de la paix puis comme lieutenant. Il mène de front l’écriture et son métier jusqu’à une mise en disponibilité pour se consacrer entièrement à l‘écriture.
Il est également auteur d’un livre pour enfant et scénariste.

J’ai été heureuse de retrouver le capitaine Coste qui était anéanti après la mort de sa coéquipière. Sa nouvelle carrière sous secret défense est taillée pour lui tel un exilé afin d’expier sa culpabilité et réduire ses liens sociaux au maximum.
Sa plume est toujours aussi addictive. Une intrigue bien menée, des dialogues percutants.
J’apprécie spécialement le fait que les bains de sang ne sont pas nécessaires pour l’écriture d’un excellent thriller.

Les +

*L’environnement si particulier de l’île Saint Pierre qui rend le lieu oppressant. Les descriptions précises permettent de s’imprégner de l’ambiance. Cet endroit où chaque année des brumes si denses font disparaître l’île et de ce fait mettent à contribution l’éveil d’autres sens.

Les brumes sont si épaisses que l’on ne voit plus sa propre main quand on tend le bras.

*La découverte du programme de protection des témoins et des repentis. Le statut du repenti existe en France depuis 2014.
J’ai vraiment apprécié cette fonction de « peseur d’âmes » de Coste afin d’évaluer la possibilité de leur redonner une nouvelle identité.

*L’ascension crescendo de la tension, les derniers chapitres où la traque avec le tueur est haletante dans cet environnement complètement anxiogène où les repères habituels tels la vision n’existe plus.

*L’hommage rendu systématiquement aux policiers en évoquant les difficultés de la profession, les impacts sur leur santé physique et morale, leur courage, leur reconstruction après les épreuves. Un métier dont on ne ressort pas indemne.

Les –


Je cherche encore .


Du très bon polar, haletant, bien ficelé.

Note